Jour 3: une belle remontee

Des conditions musclées pour ce 3 ème jour. Ces championnats sont décidément un vrai marathon..

Après 3 ou 4 rappels génraux, et une interminable attente, on a finalement un départ. Nico nous fait virer rapidement, et nous sommes beaucoup plus en contrôle du bateau, en naviguant avec le chariot beaucoup plus remonté au vent, et le hale bas a fond.

Le bateau marche tres bien également au portant, et nous profitons de quelques surfs pour rester au contact de la flotte.

Nous gagnons quelques bonnes places aux passages de bouées et terminons 19.

Pour la course n2, même schéma, après encore un départ moyen.

Nous terminons 23, apres un dernier près où les vagues commencent à être sérieusement difficiles à négocier.

Au final, BayGull-Accenture est 31, un bond de 16 places.

D'autres ont beaucoup perdu dans cette journee.

Nous sommes 2eme Canadien, derriere Rossi.

Jour3: en route pour 3 manches ds 10-14 noeuds

Jour 2: un petit pas en avant au classement, mais une derniere manche encourageante!!!!

Course 2: 

Après une longue attente au port, le comité décide de nous envoyer sur zone.

Le vent forcit un peu à 12 noeuds, et nous décisons de reprendre des tours.

Après un départ encore moyen, nous avons du mal à tenir le reste de la flotte au près.

Nous faisons quelques gains au portant, et terminons 48.. Pas de quoi nous faire remonter au classement!!

Nous descendons la gv, pour vérifier les tensions, et nous réalisons que les bas-haubans manquent complètement de tension.

Au moins, maintenant, on comprend mieux.

Course2: le vent forcit, et nous réglons à nouveau le gréement.

Après de multiples rappels généraux, et une 10aine de concurrents disqualifiés, dont certains leaders, nous prenons un départ bien placé, mais pas assez agressif pour nous permettre de sortir du paquet. Nousnous appliquons sur lavitessedu bateau, et Nico (le pas grand) se retrouve très inspiré sur la stratégie.

Avec de beaux passages de bouées et un dernier très bon pres, nous terminons 25. Le moral remonte, et laconfiance aussi!

Peu de différence au classement général, mais les 15 prochaines places se tiennent en 10 points

Classement général après jour 1

On est pas les seuls à avoir du pain sur la planche!!!!

Classement général après jour 1

On est pas les seuls à avoir du pain sur la planche!!!!

Jour 1: Dur retour à la réalité de l'Atlantique!!!

Suite à une bonne nuit, l'équipage de BayGull se dirige vers le site de la régate.
Après 1 h00 de moteur, nous voici au milieu d'une grosse grosse houle, avec un vent de secteur ouest, 10 noeuds, forcissant lentement à 14 noeuds.
Nous sommes loin des conditions du Lac St Louis à Pointe-Claire.

Course 1:
Nous sommes vraiment dans le coup. Après un bon départ, Nico L. nous extrait du paquet pour prendre une super bonne option sur la droite. Nous sommes dans le top 10, facile. Et puis tout à coup, bong..., le chariot de genois "pop out" en bon français. Avec la pression, le rail de genois se tord, et nous passons au moins 3-4 min à essayer de réparer, avec le bateau qui recule..... Autant dire retour à la case départ..... Vraiment démoralisant.... Du coup, nous naviguons dans la fumee de toute la flotte, et terminons à une décevante 59ème place.....

Les vagues avec le vent qui forcit sont vraiment ingérables. Sur la grosse houle de 2-3m qui se forme (voir les photos), un clapot court se lève, qui rend très difficile la navigation au près.

Allez, on oublie- ça, et on reprend avec la manche 2

Course 2:
Encore un bon départ. Après un bon bord de 1er près, àa pomper sur la GV et le genois pendant toute la montée, nous enroulons la 1ère bouée au vent juste derrière les quintuples champions du monde, les brésiliens de Bruschetta.
Une petite erreur de positionnement au portant sous spi nous fait recoller au paquet.
Le vent est très instable, et un petit déficit de vitesse nous fait vite plonger à la 39ème place.

Moralité, on a progressé entre les deux courses, mais on peut vraiment améliorer le résultat.
Nous avons fait beaucoup d'erreurs, ce qui ne pardonne vraiment pas pour ce genre de régate.

Demain, même mer, mais moins de vent... ca promet...

Le moral va rebondir, et les resultats aussi, on l'espère. Plus à venir demain, et surtout plus de photos, quand on aura récupéré l'appareil de Doud en train de baigner dans le fond du bateau.

Quelques photos du port ci-dessous.

A demain,

J-1 : Fin de la jauge

Départ de chez Kristen et Bruce vers 8h30 pour aller faire un petit chez West Marine. On vous a déjà dit que c’est le magasin préféré de Nico (le grand) ?

On arrive au club pour terminer la jauge. Au programme du jour, mesure du mât monté et épaississement de la quille. Le tout est conforme au millimètre près pour certains points. Ouf !

Toby, the mast is 1 cm too long. What were you thinking about taking the measurement on the yard ?!? J

Nous passons à l’étape suivante : le polissage et cirage de la coque. Tâche fastidieuse qui consiste à gommer les aspérités sur la coque et à la rendre la plus lisse possible. De cette façon la glisse du bateau est optimisée et on va plus vite.

Robin et Nico arrivent vers 16h et la pesée de l’équipage est finalement complétée. Le régime a payé. On termine à 398kg, soit 2kg en dessous du maximum autorisé.

La mesure des voiles clôt la jauge et nous sommes officiellement inscrit à la compétition.

Lobster roll au centre-ville après une journée bien remplie et retour chez Kristen et Bruce qui ont pour l’occasion organisé un barbecue et un grand feu de camp pour nous. On passe la soirée dehors autour du feu.

J-2 : C’est parti !

Lever aux aurores et depart à 6h du matin de Montréal sans passer par la case déjeuner pour Nico (le grand), Pierrot et Doud. Nico (le petit) et Robin nous rejoindrons demain soir. Le poids de l’équipage n’étant pas encore garanti nous ferons la route l’estomac vide. En J24 le poids total de l’équipage ne doit pas excéder 400kg et ce n’est pas encore gagné…

Le trajet est sans histoire mais rythmé par les ‘’j’ai faim’’ ou les ‘’oh ! un McDonald’s. On s’arrête ?’’ de Pierrot. Nous tiendrons finalement bon jusqu’à l’arrivée à Newport.

Passage rapide par le loft North Sails en arrivant à destination pour faire changer les numéros dans le spi de FRA 1947 à CAN 1947. La jauge J24 impose de représenter le pays dans lequel habite l’équipage et nous n’avons pas le choix de nous y conformer. Un changement de panneau s’impose donc. Nico a bien essayé de sociabiliser avec le comité de course par email but you know… C’est la fin d’une époque pour Baygull qui naviguait depuis le début sous pavillon français.

Arrivée à la base de Sail Newport vers 13h et début de la préparation du bateau pour la jauge. Que de beaux bateaux ! Nous serons le bateau numéro 47 pour cette régate. Les meilleurs skippers mondiaux de la classe J24 sont là et dix d’entre eux peuvent en théorie pretendre à la victoire finale. Ça promet une régate relevée.

La jauge est un ensemble de mesures et dimensions que le bateau et l’équipage doivent respecter pour être autorisés à participer. Le principe est de limiter les innovations possibles afin de réduire les coûts et ainsi attirer le plus de bateaux. Celle de la classe J24 est particulièrement complète et fastidieuse à passer.

Safran, quille, mât, voiles, … pour ne citer qu’eux font partie des elements réglementés et tous sont mesurés avec précision par des juges professionnels.

Deux points non-conformes sont détectés et à corriger. La forme du trailing edge du safran et l’épaisseur du trailing edge de la quille sur une hauteur d’un centimètre environ. Le bord inférieur arrière du safran doit respecter un profil arrondi et le notre est trop droit. Sablage par Pierrot en dix minutes pour régler ce problème.

Pour la quille on ajoute quelques couches de peintures en spray histoire de passer la mesure au milimètre près. Là encore Nico a essayé de sociabilisé avec les juges but not good is not good…

Morts de faim (car oui nous n’avons toujours rien mangé de la journée) on se dirige vers le Check-in Desk (où l’on se fait également peser) pour se faire dire que le bureau est fermé pour la journée et qu’il nous faut revenir le lendemain. Si vous avez bien suivi depuis le début on a le ventre vide depuis la veille au soir. Le responsable a dû sentir qu’il ne sortirait pas vivant de la pièce (quand on a faim on ferait n’importe quoi) et nous a finalement autorisés à nous peser. On peut finalement manger ! Burgers here we come ! Doud est finalement le plus gros du groupe des trois avec 600g de trop sur la balance largement compensés par les 3kg de moins de Nico.

Génocide d’ailes de poulet au centre ville et retour au bateau pour monter le mât et s’assurer d’être prêts pour le reste de la jauge avant d’aller manger le burger tant attendu.

25 minutes de voiture et nous voici chez nos hôtes : Kristen et Bruce qui habite une maison gigantesque au milieu d’un terrain boisé de 4.5 hectares. Pas pire…

L’équipage

• Nico (le grand), skipper et coeur du projet. C’est lui qui est en charge de faire avancer le bateau (à terre comme en mer) un rôle qui impose d’avoir le dos large quand on a un régleur ‘’exigeant”.
• Robin à l’embraque (réglage des voiles d’avant). Le responsable ‘’performance’’ sur le bateau et la bonne conscience de Nico avec ses phrases choc qui feraient des hits à la radio : “Nico t’es pas au près’’ et “Nico je peux sentir tes coups de barre dans mes fesses”
• Nico (le petit) à la tactique (voir la photo ci-dessous). Le cerveau et seul vrai breton du bâteau. Il est charge de positionner le bâteau sur le plan d’eau à l’endroit le plus favorable du point de vue stratégique.Signe particulier : crie beaucoup aux enroulages de bouées et devrait suivre un cours de gestion du stress et de la colère. Rien à dire de plus.
• Pierrot aux réglages du pied de mat. Le seul faux breton du bord. On le sait car il mange chez McDonald’s à l’occasion.
• Doud le numéro 1. C’est le poste le plus aérien. Beaucoup de dextérité requise pour envoyer, et affaler le pi, manier le tangon en carbone. Aux deéparts, le n. 1 est responsable de la ligne de départ, tout comme des annonces pour les vagues et les risées (au pres). Le seul parisien, et donc, boulet du bord.

Une nouvelle aventure…

Deux ans après les mondiaux de Rochester le Baygull-Accenture Sailing Team repart pour de nouvelles aventures aux championnats du monde de J24 de Newport, Rhode Island, la Mecque de la voile en Amérique du nord.

L’année 2013 a été marquée par une belle performance aux championnats canadiens et s’est armé d’un mât et de voiles neufs que Baygull se présente aux États-Unis pour cette régate.