Lever
aux aurores et depart à 6h du matin de Montréal sans passer par la case déjeuner
pour Nico (le grand), Pierrot et Doud. Nico (le petit) et Robin nous
rejoindrons demain soir. Le poids de l’équipage n’étant pas encore garanti nous
ferons la route l’estomac vide. En J24 le poids total de l’équipage ne doit pas
excéder 400kg et ce n’est pas encore gagné…
Le
trajet est sans histoire mais rythmé par les ‘’j’ai faim’’ ou les ‘’oh ! un
McDonald’s. On s’arrête ?’’ de Pierrot. Nous tiendrons finalement bon jusqu’à
l’arrivée à Newport.
Passage
rapide par le loft North Sails en arrivant à destination pour faire changer les
numéros dans le spi de FRA 1947 à CAN 1947. La jauge J24 impose de représenter
le pays dans lequel habite l’équipage et nous n’avons pas le choix de nous y
conformer. Un changement de panneau s’impose donc. Nico a bien essayé de
sociabiliser avec le comité de course par email but you know… C’est la fin
d’une époque pour Baygull qui naviguait depuis le début sous pavillon français.
Arrivée
à la base de Sail Newport vers 13h et début de la préparation du bateau pour la
jauge. Que de beaux bateaux ! Nous serons le bateau numéro 47 pour cette
régate. Les meilleurs skippers mondiaux de la classe J24 sont là et dix d’entre
eux peuvent en théorie pretendre à la victoire finale. Ça promet une régate
relevée.
La
jauge est un ensemble de mesures et dimensions que le bateau et l’équipage
doivent respecter pour être autorisés à participer. Le principe est de limiter
les innovations possibles afin de réduire les coûts et ainsi attirer le plus de
bateaux. Celle de la classe J24 est particulièrement complète et fastidieuse à
passer.
Safran,
quille, mât, voiles, … pour ne citer qu’eux font partie des elements
réglementés et tous sont mesurés avec précision par des juges professionnels.
Deux
points non-conformes sont détectés et à corriger. La forme du trailing edge du
safran et l’épaisseur du trailing edge de la quille sur une hauteur d’un
centimètre environ. Le bord inférieur arrière du safran doit respecter un
profil arrondi et le notre est trop droit. Sablage par Pierrot en dix minutes
pour régler ce problème.
Pour
la quille on ajoute quelques couches de peintures en spray histoire de passer
la mesure au milimètre près. Là encore Nico a essayé de sociabilisé avec les
juges but not good is not good…
Morts
de faim (car oui nous n’avons toujours rien mangé de la journée) on se dirige
vers le Check-in Desk (où l’on se fait également peser) pour se faire dire que
le bureau est fermé pour la journée et qu’il nous faut revenir le lendemain. Si
vous avez bien suivi depuis le début on a le ventre vide depuis la veille au
soir. Le responsable a dû sentir qu’il ne sortirait pas vivant de la pièce
(quand on a faim on ferait n’importe quoi) et nous a finalement autorisés à
nous peser. On peut finalement manger ! Burgers here we come ! Doud est
finalement le plus gros du groupe des trois avec 600g de trop sur la balance
largement compensés par les 3kg de moins de Nico.
Génocide
d’ailes de poulet au centre ville et retour au bateau pour monter le mât et
s’assurer d’être prêts pour le reste de la jauge avant d’aller manger le burger
tant attendu.
25
minutes de voiture et nous voici chez nos hôtes : Kristen et Bruce qui habite
une maison gigantesque au milieu d’un terrain boisé de 4.5 hectares. Pas pire…